Très à la mode en ce moment, le vin orange est en quelque sorte une combinaison entre le rouge et blanc. Il est issu d’un processus de fabrication similaire à celui du vin rouge, mais avec un cépage blanc. Une pratique très antique qui a refait surface il y a une vingtaine d’années. Découvrez ici le pinard orange.
Un vin blanc vieilli à la manière d’un rouge
L’œno orange n’est rien d’autre qu’un vin blanc qui a été mûri de la même façon que celui de la couleur rouge (lire notre article pour différencier le vin blanc du rouge). Normalement lorsqu’on vinifie un cru blanc, on retire les écorces du raisin et les rafles avant de laisser le jus fermenté. Cependant, dans le cas de la boisson à la coloration orange, ils sont conservés avec les pépins et on les laisse macérer le temps qu’il faut dans le jus. La teinte orangée du cru est due aux polyphénols et anthocyanes contenus dans la peau du fruit qui y libèrent leurs pigments. Ce procédé de maturation confère également à la boisson une grande variété d’arômes qui laissent dans la bouche du consommateur un léger goût tannique. On doit ce dernier aux tannins contenus dans l’écorce du raisin qui rendent la boisson très digeste avec une faible sensation d’alcool.
Les effluves floraux et fruités du breuvage donnent l’impression qu’il contient du sucre résiduel, mais en réalité il est sec.
Très frais, le vin orange possède une grande puissante aromatique et une structure très affirmée avec une faible teneur d’acidité.
La saveur de ce breuvage est beaucoup plus élaborée et plus charpentée que celle des breuvages blancs ou rosés, en raison de la grande quantité de tannins qu’on y retrouve. Ce sont des bouteilles appréciées de certains sommeliers, même si les vins oranges restent méconnus du grand public.
Un processus de fabrication très ancien
Nombreux sont ceux qui pensent que le vin orange n’est qu’un simple produit à la mode (un peu comme le vin bleu avec du colorant). Ce n’est pas le cas, car son procédé de vinification est issu de techniques très anciennes dont les origines datent de plusieurs milliers d’années. C’est dans des contrées de la zone géographique qu’on connaît comme l’actuelle Géorgie que le processus de fabrication de la vinasse orange est né. Les habitants de ces régions procédaient au vieillissement du vin dans des récipients en argile, une tendance qu’on retrouve encore chez certains vignerons aujourd'hui.
La macération des fruits, de leurs écorces et du jus se fait dans des barriques ou des amphores qu’on peut ensevelir et sceller. Des pots en terre cuite connus sous la dénomination Kyevris. Le goût de la boisson varie selon le temps que les peaux de cépage ont passé dans le jus et celui de la macération.
Les vins orange n’ont donc pas tous les mêmes saveurs, chaque breuvage à des caractéristiques uniques. Cette boisson hybride possède non seulement les effluves minéraux et l’acidité du vin blanc, mais également la texture et les tannins qu’on retrouve dans l’œnologie du rouge.
Dans les années 2000, on observe une renaissance de cette technique de vinification sous la direction d’un petit nombre de producteurs italiens qui ont renoué avec ces vieilles pratiques. Plus tard, les viticulteurs français ont aussi décidé d’expérimenter ce processus de préparation. On retrouve sur le territoire de l’Hexagone un grand nombre de domaines viticoles connus pour leurs grands crus blanc et rouge qui font aujourd’hui l’expérience du vin orange.
Un vin audacieux qui se combine avec des plats qui ont du caractère
La procédure de macération du vin orange lui confère une saveur tannique qui le rend compatible avec des plats qui sont assaisonnés ou épicés. Il s’agit notamment des recettes à base de curry, des plats de la cuisine marocaine ou japonaise. Vous pouvez consommer cette boisson tout le long de vos repas sans avoir à les combiner à des fruits de mer ou à un apéritif. On peut également la combiner avec une grande variété de viandes rouges comme le bœuf et l’agneau.
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